Billets qui ont 'Granger, Martin' comme nom propre.

La cave à bananes

Le jour de l'expo de Françoise, Elisabeth m'avait fait une critique si enthousiaste de la performance de Martin Granger à partir du générateur de critique de danse contemporaine que lorsque j'ai appris qu'il allait le jouer ce soir, j'ai cassé les pieds à tous pour y aller.

Très bonne soirée, avec bien plus que le spectacle de danse, mais aussi la démonstration d'une méthode qui permette en écoutant la musique plus vite (une note sur deux, une sur quatre (c'est absurde je sais: c'est le but)) nous puissions espérer écouter tout ce que nous avons stocké dans nos divers appareils. Martin est vraiment très bon, plein d'idées. J'avais déjà adoré "Conférence en forme de poire" il y a quelques années.

Après le spectacle nous dînons dans un Mexicain avec Maurice et Elisabeth.

Week-end musical

Samedi, une après-midi à écouter Philippe Bernold donner des conseils aux élèves du conservatoire.

Je retiens l'idée d'énergie:
— Quand tu joues, il ne faut pas qu'on ait l'impression que tu t'ennuies, qu'on se dise "Oh la pauvre, il faut qu'elle joue". Ce que tu dois transmettre, c'est de l'énergie.
In petto, je me dis que c'est toujours vrai dès qu'on est face à un public.

Et à propos de la sonate à 2 flûtes en sol majeur de Wilhem Friedemann Bach : «ce n'était pas destiné à être joué en concert, encore moins en concervatoire et encore moins en conservatoire supérieur! C'était destiné à être joué par deux amis le soir, près de la cheminée. Alors regardez-vous, échangez des coups d'œil, ayez l'air de continuer une discussion.»

De la musique de chambre comme «conversation», il aura beaucoup insisté. Autre piste: «si vous voulez comprendre la forme sonate, choisissez un compositeur mineur, les grands la transforment aussitôt, elle n'est jamais pure chez eux.»



Ce matin, Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux, à Montreuil. Beaucoup de monde pour un dimanche à 11 heures.
Nous avons beaucoup ri, voir ici pour un vrai compte rendu.
Beaucoup aimé le logo en forme de poire. Il me plaît.

Le début de l'exposé sur la vie d'Erik Satie commence à peu près ainsi:
«Erik Satie est né à Honfleur le 17 mai 1866, comme Alphonse Allais. Enfin, Alphonse Allais n'est pas né en 1866, mais à Honfleur, le 20 octobre 1854, comme Rimbaud, mais lui, à Charleville-Mézières. Oui, Rimbaud et Alphonse Allais sont nés le même jour la même année, alors qu'Erik Satie et Arthur Rimbaud ne sont nés ni la même année, ni dans la même ville, ce qui leur fait au moins deux points communs.»

Première Gymnopédie. Je la connais très bien, sans que je parvienne à retrouver l'origine de cette connaissance. Image de photos noir et blanc, de neige, où ai-je entendu, souvent, cette première gymnopédie? Servait-elle de thème dans une lecture de Modiano? Je ne sais plus.
Mais quelle douceur de commencer dimanche avec elle.

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